Si j'avais un blog...
... je dirais qu'il pleut alors je lis. Ceci dit, s'il avait fait beau j'aurais lu aussi.
J'ai terminé le chef-d'oeuvre ce matin et j'ai été absolument subjugué... voilà longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant impressionné et ému.
Alors évidemment, il était inévitable que celui qui allait venir après risquait de souffrir de la comparaison...
... et pas grand chose ne me déprime davantage que d'être déçu par un livre; pour moi c'est mille fois pire que d'être déçu par quelqu'un ! D'abord parce que "quelqu'un" ce n'est qu'un être humain donc forcément imparfait et puis ensuite parce que, personnellement, je n'attends plus grand chose des gens, c'est encore le meilleur moyen de ne pas être déçu.
Mais un livre ! Un livre cela doit être parfait, cela doit vous happer et ne vous relacher qu'une fois vous avoir complètement hypnotisé et digéré. Alors avec un titre pareil "Une mélancolie arabe" (je me voyais déjà tout larmoyant...) et une histoire autobiographique plutôt forte (je me voyais déjà acheter tous les autres livres de l'auteur, sans parler de lui envoyer un email énamouré puisque son email figure sur son site...), j'étais conquis d'avance.
Et patatras. C'est nul. Vraiment. Le
caractère principal (l'auteur ?) est antipathique, sa quête d'amour et
ses passions à deux-balles sont insupportables, il est à ranger avec
les autres "petites pédales" qui racontent leur vie et qui croient que
c'est intéressant... et l'écriture est sans aucun intérêt. Et que dire du passage de la page 88,
où il donne son parfum ("Ambre Sultan" de Serge Lutens... quelle
affectation !) à un jeune serviteur de son hôtel... : "Je
suis allé dans la salle de bains. J'ai pris mon parfum, "Ambre Sultan",
et je l'ai donné à Karabiino. "Ce parfum, c'est moi. Un peu de moi pour
toi... Accepte-le... Garde-le longtemps. C'est "Ambre Sultan" (J'espère au moins qu'il en a eu deux cartons !). Je suis
sûr qu'il ira très bien avec ta peau... Garde-le même quand tu auras
fini la bouteille..." Il a souri."
Beurk, quelle déception. Bon, évidemment, qui suis-je pour juger les gens qui suent sang et eau pour nous faire partager des histoires ?