Si j'avais un blog...
... je pourrais dire que depuis qu'il y a l'ADSL dans la maison familiale c'est pratique.
Me
voilà depuis quelques jours dans le midi de la France pour un break
salutaire même si, comme toujours, Paris et certains de ses habitants me
manquent atrocement...
... je suis descendu en avion et il faut quand même dire que les Paris-Nice sont souvent farcis d'une clientèle insupportable avec, au choix, vieux retraités grincheux, marmots plus ou moins calmes en voyageurs non accompagnés, blondasses envahissantes ou personnages clinquants en tous genres qui parlent fort et dont les clebs débiles refusent de rester dans leurs sacs Vuitton...
... bref, je m'attendais au pire... et j'avais tort.
Installé dans mon siège (couloir, comme toujours), je voyais entrer les passagers avec angoisse : oh non, pas lui, oh non, pas elle, oh non, pas eux... quand arriva un aimable adolescent d'environ seize ans. Blouson Quicksilver, haut de survêt bardé d'écussons, jeans esprit Diesel, chaussettes Adidas, baskets Puma, Ipod, cheveux plein de gel... typique de son époque quoi...
C'était franchement le mieux que je pouvais espérer. Mais, durant le vol, ma surprise fût complète...
Le siège central nous séparait et nous pûmes nous installer aussi confortablement que possible.
Mes ennuis commencèrent avant même le décollage. J'avais entamé la lecture des quotidiens mais cette saleté de liseuse s'éteignait à peine dix secondes après que je l'aie allumée...
Cinq fois, dix fois... sans m'énerver je la rallumais aussitôt, pour la voir s'éteindre quelques instants après. Alors tant pis, derrière mes grosses lunettes, je lisais dans la pénombre. Pas pour longtemps car mon jeune compagnon (de voyage), sans dire un mot, tout en gentillesse, se mit à la rallumer consciencieusement. Délicat de sa part non ?
Vint l'heure de la misérable collation à bord. Toujours en train de lire, j'avais utilisé la tablette centrale pour poser mon verre de Tonic. Et lors d'une secousse monumentale provoquée par le marmot mignon mais remuant du siège de devant, le sang de mon toujours prévenant voisin ne fit qu'un tour et il rattrapa prestement le verre qui allait tomber et m'éclabousser de son liquide glacial.
J'étais définitivement troublé par tant de savoir-vivre...
... et, en partant, alors que j'affectais de ne pas lui dire "au revoir" afin de ne pas risquer d'être attendu par la Police des Moeurs au sortir de l'avion, lui me gratifia d'un aimable "au revoir".
J'étais mort de curiosité de voir qui l'attendait à l'arrivée; si c'était ses parents, je devais leur dire à quel point leur fils avait été bien élevé...
... mais le marmot atomique du siège de devant et sa mère se mirent entre lui et moi.